Rénovation énergétique : choisir son système de chauffage

Mis à jour le 11 août, 2024

Si vous envisagez une rénovation énergétique efficace, le choix des équipements de chauffage ne doit pas être laissé au hasard. Chaudières, chauffe-eaux, radiateurs, Travaux.com fait le point sur les équipements à privilégier pour un confort thermique tout en réalisant des économies d’énergie.

Dans le cadre d’une rénovation énergétique, ou d’une construction, choisir ses équipements de chauffage implique une analyse fine de ses besoins, de sa consommation réelle et de son budget. Différents points sont pris en compte dont le rendement souhaité, le niveau d’investissement et les contraintes liées à l’installation. Si les aides de l’état contribuent largement à améliorer le confort de l’habitat, elles ne suffisent pas à rembourser totalement l’investissement de départ. Un budget prévisionnel s’appuyant sur un devis détaillé évite les mauvaises surprises.

Choisir sa chaudière

Les équipements de chauffage recommandés par les professionnels dans le cadre d’une rénovation énergétique garantissent un rendement élevé pour un minimum de dépenses énergétiques. Les chaudières nouvelle génération permettent une rénovation énergétique rationnelle. A bois, à fioul ou à gaz, elles offrent un confort variable. Les chaudières à bois doivent être alimentées régulièrement et représentent un investissement conséquent mais le combustible est peu onéreux. Les chaudières fioul et à gaz sont autonomes et limitent les émissions de gaz à effet de serre. Toutes doivent être entretenues et réglées périodiquement. Les chaudières les plus performantes sont les chaudières basse température (90% de rendement), les chaudières à condensation (rendement supérieur à 100%), les chaudières à ventouse (faciles à poser). Un local ou un petit espace est nécessaire pour l’installation de la chaudière.

Le point sur les chauffe-eaux

Il existe désormais sur le marché des équipements particulièrement économiques et performants. C’est le cas des chauffe-eaux écologiques qui réduisent le temps de chauffe de l’eau et permettent des économies intéressantes dans le cadre d’une rénovation énergétique. Parmi les dernières innovations, le chauffe-eau thermodynamique permet de diviser sa facture énergétique par 4 et reste abordable : 2000 euros environ pour un 200 litres. Le chauffe-eau solaire, qui séduira les consommateurs les plus écolos reste pour l’instant le plus cher (de 3000 à 5000 euros en moyenne) mais son coût de fonctionnement quant à lui reste dérisoire. Enfin pour les petits budgets, le chauffe-eau classique à accumulation, qui fonctionne au gaz ou à l’électricité reste le plus abordable. Son prix débute aux alentours des 200 euros. Avec lui toutefois les économies à l’usage ne seront pas aussi spectaculaires.

Nouvelle génération de radiateur

Les radiateurs ont bien changé depuis les convecteurs très gourmands en énergie et peu performants à la mode après la construction des premières centrales nucléaires. Si vous envisagez une rénovation énergétique de votre habitat, il reste possible d’installer un radiateur électrique. Intéressez-vous à la nouvelle génération de radiateurs, comme les radiateurs à chaleur douce, les radiateurs à inertieradiants et infrarouges. Ces équipements offrent une chaleur homogène et consomment beaucoup moins que les antiques convecteurs. Leur prix varie de 100 à 300 euros. Les radiateurs à accumulation et les radiateurs à inertie garantissent une chaleur longue durée et des économies conséquentes. Comptez de 400 à 2000 euros pour un modèle performant.

Choisir un poêle à bois

L’installation d’un poêle à bois est de plus en plus prisée par les particuliers réalisant des travaux de rénovation énergétique. En effet, si l’installation et le matériel représentent un budget moyen de 3500 euros, l’amortissement est assez rapide. De plus, l’esthétique soignée des nouveaux poêles en ont fait l’équipement de prédilection des nouveaux intérieurs contemporains. Les poêles sont aujourd’hui alimentés avec des combustibles variés : bois classiques, bûches compressées, pellets, granulés, etc. Pour bien choisir votre poêle vous devrez prendre en compte les performances de ce derniers mais aussi son usage. S’agira-t-il de la solution de chauffage principale de la maison, ou d’un chauffage d’appoint ? Les modèles à choisir ne seront pas les mêmes.

Le chauffage fonctionnant au ENR

Faire le choix des énergies renouvelables dans le cadre d’une rénovation énergétique peut être une question d’engagement personnel, mais s’aligne depuis quelques années sur des avantages économiques à long termes. Si vous voulez opter pour une pompe à chaleur afin de faire le choix des énergies renouvelables, rappelez-vous que les modèles air-air ne sont plus pris en charge par les aides d’état aux travaux. Les modèles géothermiques et utilisant l’aquathermie (eau-eau ou eau-air), certes plus onéreux mais aux rendements importants, seront à privilégier. A condition que vous disposiez bien-sûr du terrain nécessaire à leur installation. Prenez également garde à bien choisir votre pompe à chaleur en fonction de son Coefficient de Performance (COP) qui sera le gage du niveau de rendement de votre équipement. De plus n’oubliez pas qu’un certain niveau de performance est exigé pour obtenir les diverses aides aux travaux dans le cadre d’une rénovation énergétiques (généralement un COP ≥ 3,4 ). Il en sera de même pour les systèmes utilisant la chaleur solaire, comme les chauffe-eaux solaires individuels (CESI).

De quelles aides bénéficier pour le chauffage ?

Les aides pour les équipements de chauffage : crédit d’impôt CITE, eco-ptz, aides de l’anah, TVA réduite, subventions régionales et départementales sont délivrées sous certaines conditions. Des caractéristiques techniques précises doivent être respectées. Le CITE est proposé aux locataires, propriétaires et occupants à titre gratuit d’une maison ou d’un appartement désigné comme résidence principale et achevé depuis plus de 2 ans. Les travaux doivent obligatoirement être réalisés par des professionnels “Reconnus Garants de l’Environnement” (RGE). Le montant est plafonné à 30% du coût total des travaux. Accessible selon les mêmes conditions, l’éco-ptz évite d’avoir à faire une avance de trésorerie et de payer des frais supplémentaires. Il permet de financer les sommes liées aux études thermiques, à l’assurance maîtrise d’ouvrage et aux travaux qui en découlent. Le PACT ARIM géré par l’ANAH, les exonérations de taxe foncière dans certaines communes et la réduction de la TVA à 5,5% complètent ces mesures.