Mis à jour le 6 mai, 2024
Le prix du traitement légionellose dépend du produit employé, du temps passé à sa diffusion, de la nature des matériaux à traiter, du prix des tests effectués ultérieurement pour vérifier l’absence de la légionelle. Détails et explications ici.
Prix minimum | Prix moyenm | Prix maximumm | |
Diagnostic légionellose | 50 € | 75 € | 100 € |
Ces tarifs sont exprimés en Euros, toutes taxes comprises (TTC). Ils sont issus de moyennes de prix de divers sites internet de construction.
La légionellose est une maladie, la pneumopathie, causant encore aujourd’hui des décès qui pourraient être évités en respectant certaines obligations liées à l’état et l’entretien de certains équipements.
Des traitements existent toutefois pour éviter la prolifération des légionelles dans ces équipements régissant l’utilisation de l’eau et la climatisation dans les bâtiments. Retour sur les « traitements légionellose » existants, leurs coûts et les obligations d’entretien touchant les établissements fréquentés par le public.
Qu'est-ce que la légionellose ?
La légionellose est une maladie respiratoire grave provoquée par une bactérie, la « legionella pneumophila ». Cette bactérie se développe dans l’eau stagnante dont la température est comprise entre 25 et 43 °C. La contamination des individus est le résultat de l’inhalation d’eau contaminée diffusée en fines gouttelettes qui restent en suspension dans l’air, émanant des douches, des bains bouillonnants ou encore des tours aéroréfrigérantes des installations de climatisation.
Les bâtiments et les équipements concernés
Les équipements susceptibles d’être infectés par des légionelles et pouvant nécessiter un “traitement légionellose” sont les réseaux sanitaires, c’est-à-dire les canalisations d’adduction d’eau, le ballon d’eau chaude, les robinetteries, les douchettes, les mousseurs, les humidificateurs, mais aussi et surtout les bassins des tours aéroréfrigérantes des climatisations…
La legionella pneumophila y trouve un support, composé de boues, de calcaire ainsi que de biofilm (écosystème complexe constitué d’une agglomération de bactéries, d’algues et autre micro-organismes), qui lui permet de se développer.
Les cas récents de légionellose ont été causés par des tours aéroréfrigérantes de climatisation. Leurs bassins servent au stockage de l’eau, qui s’évapore grâce à la chaleur dégagée par le circuit de fluide chaud à refroidir. Ces fines gouttelettes, d’une eau comportant la « legionella pneumophila » sont évacuées par la sortie d’air située sur la partie supérieure de la tour aéroréfrigérante.
Les bâtiments les plus concernés par les infections et pouvant nécessiter un « traitement légionellose » sont donc ceux où l’on peut trouver à la fois des équipements sanitaires et des climatiseurs. Il s’agit en l’occurrence des hôtels, des campings, des spas, des hôpitaux, des maisons de retraite, des galeries marchandes, des bâtiments d’entreprises, etc.
En l’absence d’entretien et de dépistage régulier, les installations qui sont aménagées pour le bien-être des personnes résidant, occupant ou visitant ces locaux, peuvent donc contaminer un grand nombre de personnes simultanément.
Quand et avec qui l'entreprendre
Dans le cadre de la lutte contre la légionellose, un diagnostic légionellose annuel est obligatoire pour les établissements recevant du public (ERP) depuis 2012. Il est primordial de passer par une entreprise agréée pour sa réalisation.
Le technicien identifie les endroits propices au développement de la légionelle et effectue des prélèvements qui sont ensuite analysés. Le laboratoire mesure les UFC/l (Unité formant colonie par litre d’eau). En fonction des résultats, des mesures seront prises, si nécessaire.
Les techniques
Le traitement curatif par choc thermique est un traitement de légionellose ponctuel qui consiste à faire couler l’eau, dont la température a été élevée à 70 °C, jusqu’au point de puisage, et ce pendant 30 minutes. Son avantage est la facilité de mise en œuvre, car cette opération peut être réalisée par le personnel de l’établissement.
Cependant, dans le cas de grands bâtiments, cette opération n’est pas toujours aisée, et peut occasionner des dégâts sur certaines parties du réseau, sensibles aux hautes températures. En outre, l’eau chaude facilite la formation de calcaire, et de ce fait la formation de biofilm, berceau de la légionelle.
Le choc chloré est un traitement de légionellose curatif et ponctuel. Il consiste à injecter dans le réseau de distribution, une très forte concentration de chlore. À court terme, ce traitement offre un résultat très satisfaisant. Cependant, il n’est pas compatible avec toutes les installations. Faire appel à un technicien agréé est donc inévitable. En outre, suite à un traitement de légionellose par choc chloré, l’installation nécessite un rinçage rigoureux car le chlore est également toxique.
Le traitement continu au dioxyde de chlore est un des traitements de légionellose préventifs. Il est efficace à moyen terme. À long terme, il occasionne des dégradations aux installations. En outre, la légionelle étant une bactérie, elle finit par s’accoutumer et résiste de mieux en mieux au dioxyde de chlore, et à long terme, ce traitement n’est plus efficace. De plus, il confère à l’eau une odeur désagréable.
Le traitement au peroxyde d’hydrogène peut être mis en place à titre préventif ou curatif. Il s’agit d’un traitement ponctuel qui consiste à injecter le peroxyde d’hydrogène dans l’installation d’eau. Le peroxyde d’hydrogène se dégrade ensuite rapidement. Ce traitement de la légionellose est donc sans danger pour l’homme. Il a également l’avantage de dissoudre les amas calcaires et de détruire le biofilm.
Le traitement par rayonnement UV, est un traitement continu qui nécessite la pose d’un appareil sur l’installation de distribution d’eau. Les UV ont pour effet de stériliser ou détruire les bactéries. Même si ce traitement n’est pas nocif pour l’homme et n’endommage pas les installations, la turbidité de l’eau (présence dans l’eau de particules en suspension minérales ou organiques), doit être suffisante, et le circuit de distribution d’eau doit être court et bien entretenu.
Le traitement de l’eau par électrolyse continue consiste à soumettre l’eau à un courant électrique continu. Cette technique a pour effet de former des agents désinfectants s’attaquant aux bactéries. Le seul inconvénient de cette technique de traitement de la légionellose réside dans un éventuel dysfonctionnement de l’appareil mis en place.
Ce qui influence le tarif
Avant d’opter pour un traitement, il convient de faire analyser l’eau du circuit pour dépister l’éventuelle présence de légionelles.
Il existe des kits d’analyse de l’eau à partir de 100€. Cependant, pour des raisons de sécurité, il est préférable de passer par un diagnostiqueur agréé.
- Le prix d’un dépistage de la légionellose dans un échantillon d’eau débute à partir de 50€ pour la recherche, et 100€ pour recherche et confirmation.
Le tarif d’un traitement de l’eau contre les bactéries de la légionellose qui y prolifèrent dépend de plusieurs facteurs.
La longueur et la complexité de l’installation à vérifier et à traiter auront une incidence sur le devis. Avant l’adoption du décret fixant l’obligation annuelle de dépistage le risque de légionellose n’était pas pris en compte lors de la mise en place d’une installation de distribution d’eau. Les vérifications et le traitement en sont plus difficiles. L’âge de l’installation impactera donc forcément le prix du traitement.
Ainsi, plus le traitement sera complexe et plus le coût en sera élevé. Le prix des traitements complets contre la légionellose est donc difficile à estimer. En outre, le dosage de certains produits chimiques est complexe voire dangereux. Passer par un professionnel qui établira un devis est essentiel.
Des solutions de traitement moins complexes sont néanmoins possibles à budgétiser.
Sachez ainsi qu’il existe des filtres anti-légionellose à poser directement sur les douchettes et les pommeaux de douche à partir de 30€.