Choisir un crépi de façade adapté au matériau du mur et capable de résister aux intempéries peut sembler périlleux pour un non initié. Préparation, pose, protection… Le savoir-faire et les connaissances nécessaires comptent pour beaucoup dans la réussite de votre projet.
Crépis de façade
Parement essentiel à l’esthétique et à la protection de votre façade, le crépi fait partie des revêtements à ne pas choisir à la légère. Car si ce dernier reste l’une des solutions favorites en façade, il est nécessaire de bien comprendre ses caractéristiques et ses limites pour faire le bon choix au moment de l’appliquer. Ainsi le crépi de façade s’utilise sur certains matériaux seulement et ne sera pas adapté à tous les supports tels que le bois, par exemple. En finition d’un enduit lisse, il révèle la beauté de vos extérieurs et vous permet d’être bien isolé du froid et des courants d’air en hiver. Son action est multiple et lors de sa sélection, divers paramètres doivent être pris en compte.
Comment se présente-t-il ?
Le terme “crépi” peut désigner toutes sortes d’enduits décoratifs plutôt granuleux, au grain épais. Petit point technique à connaître : le crépi de façade supporte mal les irrégularités. Ainsi avant de poser un crépi, la surface de façade doit être bien plane et l’enduit ne doit pas avoir de défauts.
Il se posera donc sur un enduit lisse pour protéger mais aussi améliorer l’apparence de votre façade et pourra éventuellement être recouvert en rénovation par une peinture lisse de décoration. D’un point de vue esthétique, ce revêtement extérieur se décline en diverses teintes : du blanc en passant par le crème, le sable ou les tons de gris. Lors du choix de votre couleur de crépi, vous devez dans tous les cas vous référer au PLU de votre commune quant aux couleurs autorisées. Si vous souhaitez changer la couleur d’un crépis existant, vous devez au préalable réaliser une déclaration de travaux.
Un produit perméable ou imperméable ?
Pour bien protéger de l’humidité mais éviter la formation de condensation et de vapeur d’eau à l’intérieur du bâtiment qu’il recouvre, le crépi de façade ne doit être ni trop perméable, ni trop imperméable. Il doit respecter certaines normes. Selon sa composition, il est appliqué à la truelle, à la taloche, à la machine de façon mécanique ou à la tyrolienne. Ces différentes méthodes nécessitent des compétences particulières et un outillage spécifique. Ainsi, il convient de réaliser ce choix et cette opération accompagné d’un professionnel du revêtement de façade : maçon ou artisan façadier. Ne négligez pas cet aspect de l’étanchéité. À terme, un crépi à la mauvaise composition ou à la pose négligée pourra engendrer des désordres importants.
Le crépi projeté
Plusieurs types de finition de crépi sont possibles. Parmi elles, le “crépi projeté” est, comme
son nom l’indique, réalisé par une machine spécifique utilisée par le maçon pour projeter le crépi de façon uniforme sur le mur. Il s’agit de la technique la plus utilisée en construction neuve. Elle est rapide et performante.
Le crépi est malaxé au dernier moment puis projeté mécaniquement. Sa mise en œuvre demande peu d’efforts et reste particulièrement pratique et peu onéreuse.
- Le prix d’un crépi projeté est en moyenne compris entre 25 et 40 euros HT du m² main d’œuvre comprise.
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Le crépi écrasé
Le crépi doit ici être adapté à la méthode de lissage. La taloche, appelé lisseuse, permet d’écraser et de donner une belle apparence au crépi juste préparé. Le résultat est moderne, design. La couleur est légèrement changeante à la lumière et l’effet produit est raffiné.
- Le prix d’un crépi écrasé est en moyenne compris en moyenne entre 35 à 50 euros HT du m² main d’œuvre comprise.
Le crépi taloché
Le crépi taloché est un crépi travaillé, visuellement attractif et élégant. La première étape consiste à réaliser un crépi projeté classique puis à le travailler de façon régulière et précise à la taloche. Tous les maçons expérimentés ou non connaissent cette technique. Plusieurs artisans doivent travailler ensemble en équipe pour que le crépi soit encore frais lors de son lissage et de façon à terminer l’ouvrage en un minimum de temps. La régularité dans la réalisation des motifs est le point le plus compliqué, et celui qui donnera l’effet final. Ce type de crépi réclame un vrai savoir-faire pour un résultat optimal. Le temps de travail est bien plus important que pour un simple crépi projeté, ce qui explique le prix souvent élevé.
- Le prix du crépis taloché est en moyenne compris entre 70 à 75 euros HT le m² main d’œuvre comprise.
Le crépi gratté
Deux outils sont utilisés pour réaliser le crépi gratté : la règle de grattage ou la taloche à clou. Comme pour la méthode précédente, le crépi est d’abord projeté sur le mur puis travaillé de façon artisanale à la main. Le temps de main d’œuvre est donc important. Le rendu est soigné et contemporain. L’ensemble est d’aspect uniforme tout en étant irrégulier.
- Le prix du crépis gratté est en moyenne compris entre 30 à 45 euros HT le m² main d’œuvre comprise.
Il faut prendre en compte que les prix sont susceptibles de varier selon la région, le tarif de main d’œuvre pratiqué par les artisans et souvent en fonction de la surface à recouvrir. Il est conseillé de demander plusieurs devis, afin de comparer les prestations, les prix et les délais de réalisation.