Extension de maison et aides

Mis à jour le 23 mars, 2024

Les aides attribuées lors de travaux d’amélioration et de transformation de l’habitat contribuent au financement des projets les plus ambitieux, notamment ceux qui incluent des travaux énergétiques.

Le montant de ces aides est dépendant de différents facturs dont la nature des travaux et les performances des matériaux utilisés. Explications

Prix minimum au m² Prix moyen au m² Prix maximum au m²
Véranda 300 € 1550 € 2800 €
Extension de maison en bois600 €1330 €2000 €
Aménagement de combles900 €1200 €1500 €
Extension de maison en parpaing1200 €1850 €2500 €
Extension de maison en acier1700 €2400 €3100 €
Surélévation de maison2600 €2800 €3000 €

Ces tarifs sont exprimés en Euros, toutes taxes comprises (TTC). Ils sont issus de moyennes de prix de divers sites internet de construction.

Les aides attribuées lors de travaux d’amélioration et de transformation de l’habitat contribuent au financement des projets les plus ambitieux, notamment ceux qui incluent des travaux énergétiques. Le montant de ces aides est dépendant de différents facteurs dont la nature des travaux et les performances des matériaux utilisés. Divers organismes sont à même de vous accompagner pour solliciter primes et subventions. L’Anil (Agence Nationale pour l’information sur le Logement), L’Adil (Agence Départementale pour l’information sur le Logement) et le Point Rénovation Infos Service de chaque département guident les particuliers et les dirigent vers les services concernés.

Parallèlement, les professionnels du secteur et plus particulièrement les artisans qualifiés RGE (Reconnus Garants de l’Environnement) fournissent la liste des aides possibles et expliquent concrètement comment les obtenir. Aides de l’État, de l’Anah, des fournisseurs d’énergie ou encore des collectivités font largement baisser la facture (jusqu’à 50 % parfois).

Découvrez sur Travaux.com au travers de cet article tiré du guide des prix extensions de maison toutes les subtilités liées à ces aides et procédez à vos travaux en toute sérénité !

La contribution des organismes officiels

Pour réduire le montant de la facture concernant votre projet d’extension de maison, vous pouvez en premier lieu contacter l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (Anah). Cet organisme étudie chaque demande en fonction des ressources du ménage et de sa capacité à financer des travaux s’avérant essentiels au confort. Les primes allouées correspondent à un pourcentage du montant de vos travaux ou à un forfait fixe. L’Anah peut aussi vous soutenir dans votre projet en vous permettant de faire réaliser gratuitement une étude de faisabilité. Attention, les aides de l’Anah sont uniquement attribuées pour des projets de travaux supérieurs à 1 500 €.

Vous devez, pour obtenir ces primes, remplir un dossier et apporter tous les documents nécessaires prouvant que votre démarche engage des travaux en vue de l’amélioration de votre habitat. Indissociables de votre projet, les devis des artisans ou entreprises de construction doivent être très détaillés et fournir les informations (coefficients et autres…) concernant la performance des matériaux ou appareils sélectionnés. Les opérations visant les économies d’énergie obtiennent les meilleurs remboursements.

L’Anah peut dans la plupart des cas allouer des subventions pour la réalisation de diagnostics énergétiques, de la maîtrise d’œuvre, des chantiers permettant une meilleure isolation, de la mise en place de systèmes d’économie d’eau ou de systèmes à énergie solaire, etc. Sachez toutefois que l’organisme traite prioritairement les dossiers demandant un financement pour effectuer des travaux de traitement de l’insalubrité.

Ces primes peuvent aider en partie aux dépenses liées à l’aménagement des combles, des garages ou des caves. Elles peuvent financer la création de dépendances. Plusieurs conditions doivent toutefois être réunies : le logement où sont prévus les travaux doit avoir été construit depuis plus de 15 ans et les revenus du foyer ne doivent pas dépasser un certain plafond. Notez que le Pacte Énergie Solidarité de l’Anah prévoit la réalisation des travaux d’isolation de combles pour un euro symbolique. Les foyers les plus modestes bénéficient d’aides supplémentaires.

Obtenir le prêt à taux zéro

Le prêt à taux zéro représente un des financements les plus appréciés pour le financement de ces travaux puisque le souscripteur est exonéré d’intérêts. Le montant de l’Éco-ptz peut varier de 2 700 € à 65 100 € et sa durée court sur 10 ans maximum. Si l’on prend le cas particulier de l’extension, le prêt Éco-ptz ne peut financer que les aménagements non dédiés au logement. Il doit donc aussi être utilisé pour d’autres travaux, notamment liés à la transition énergétique voulue par le gouvernement. Rappelons que ce prêt a été mis en place par l’État pour faciliter les travaux liés à l’économie d’énergie et au respect de l’environnement.

Pour obtenir une réponse positive à sa demande de prêt à taux zéro, le propriétaire ne doit pas dépasser certains plafonds de revenus. Les travaux doivent être effectués au sein de la résidence principale. Cet avantage peut être cumulé au crédit d’impôt CITE mais uniquement si les ressources du ménage sont limitées.

D’autres prêts avantageux existent dans le cadre du financement d’une extension de maison. Les taux d’emprunt relatifs aux prêts réalisés dans le cadre d’un PEL ou d’un CEL souscrits depuis plus de 4 ans dépendent de l’année de signature du contrat avec votre banque. Plus la souscription au PEL ou au CEL est ancienne, plus le taux est bas. Ces prêts bonifiés, destinés au financement de travaux, permettent l’amélioration de la résidence principale. Le montant empruntable peut s’élever à 92 000 €. Pour obtenir ce prêt, adressez-vous directement à votre banque !

Bénéficier du crédit d'impôt

Le crédit d’impôt se définit comme un dispositif fiscal uniquement accessible si les travaux d’agrandissement favorisent l’amélioration énergétique de votre logement. Le montant des travaux éligibles est toujours plafonné à 8 000 € pour une personne seule et à 16 000 € pour un couple, sachant qu’une majoration de 400 € est prévue pour chaque personne supplémentaire à charge. Le CITE ou Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique facilite par exemple le financement de l’isolation de la toiture, l’achat d’un appareil de chauffage performant ou à énergie renouvelable, la mise en place d’un bardage visant l’isolation extérieure de la maison, etc. Le CITE permet de recouvrer jusqu’à 30 % du montant des travaux. Le logement concerné doit être le logement principal et être achevé depuis plus de 2 ans. Autre condition : le chantier doit être mis en œuvre par un professionnel qualifié RGE ou un de ses sous-traitants. Les matériaux et techniques utilisés doivent être fournis par ce professionnel et respecter des critères de performance précis.

D’autres catégories de crédit d’impôt ciblent tout particulièrement les agrandissements présentés en kits et destinés à l’autoconstruction. Le Crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt afférant à l’habitation principale rembourse les intérêts d’emprunt d’un prêt consacré à une construction neuve. Il finance notamment l’extension de l’habitation principale lorsque l’immeuble construit constitue avec le logement une seule et même unité d’habitation. Le demandeur doit être propriétaire de l’ensemble.

Les CEE ou Certificats d'Économie d'Énergie

Les CEE représentent des solutions intéressantes pour financer en partie ces travaux d’économie d’énergie. La loi 2005-781 de juillet 2005 fixe les conditions d’obtention de chaque certificat sachant que toute action donne droit à un CEE. Ce système de financement, mis en place par l’État, est pris en charge par les fournisseurs d’énergie ou de carburants et par d’autres entités particulièrement concernées par le respect de l’environnement et le développement durable comme les grandes surfaces commerciales. Les CEE sont rachetés par ces entités ; ce qui permet aux particuliers, aux entreprises, aux propriétaires bailleurs, aux collectivités et aux syndics d’obtenir des primes énergie, des primes d’économie d’énergie ou des primes éco-énergie (l’appellation diffère selon l’organisme).

Les travaux éligibles concernent le remplacement de fenêtres, l’achat d’un système de chauffage performant et écologique, l’installation d’un chauffe-eau solaire, la mise en place d’une isolation de qualité ou encore l’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée). Les critères d’obtention de ce dispositif sont listés sur le site du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie.

Le soutien des collectivités

Le Conseil Régional et le Conseil Général cherchent à lutter activement contre le réchauffement climatique et l’émission de gaz à effet de serre. Complémentaires des aides de l’État et de l’Anah, les aides des collectivités locales et territoriales donnent un « coup de pouce » lors de la réalisation de travaux énergétiques. Elles permettent le financement de diagnostics énergétiques, d’études de maîtrise d’ouvrage ou encore d’études thermiques ciblées.

Pour profiter de ces avantages, le propriétaire réalisant des travaux dans le département ou la région de référence doit remplir un dossier et l’envoyer aux services compétents, si possible sous pli recommandé. Des techniciens se déplacent parfois au domicile des personnes intéressées pour faire le point sur les éventuelles améliorations à apporter au logement. N’hésitez pas à prendre rendez-vous auprès de votre bureau départemental ou régional !

Dans le même contexte et de façon à inciter les propriétaires à réaliser des travaux en rapport avec le développement durable permettant des économies d’énergie importantes, certaines municipalités françaises ont instauré une exonération de la taxe foncière. Les propriétaires doivent prouver leur implication pour pouvoir bénéficier de cet avantage.

Proches de chez vous et toujours à l’écoute, les artisans RGE en charge du projet accompagnent dans chaque démarche et donnent leur avis sur les primes et subventions les plus intéressantes puisqu’elles ne sont pas toutes cumulables. L’autre bénéfice à engager un artisan RGE pour ses travaux d’économie d’énergie réside dans la facturation avec un taux de TVA réduit. Passer par un professionnel pour l’achat du matériel et la main d’œuvre permet dans de nombreux cas d’obtenir un taux de TVA intermédiaire à 10 % ou réduit à 5,5 %.

sources : Travaux.com