La géothermie : comment ça fonctionne ?

Mis à jour le 20 février, 2024

Les systèmes géothermiques réversibles (chauffage l’hiver, rafraîchissement l’été) fonctionnent grâce une pompe à chaleur (PAC) dont le principe technique consiste à « pomper » l’énergie gratuite naturellement présente dans l’eau, l’air ou la terre – grâce à des collecteurs enterrés ou des sondes géothermiques – pour l’utiliser ensuite comme source d’énergie pour chauffer ou rafraîchir un logement ou tout autre bâtiment.

Quelle que soit la source de chaleur naturelle utilisée (eau, terre, air), il existe une pompe à chaleur adaptée. Le choix de telle source plutôt qu’une autre dépend de la zone géographique où se situe votre logement et la nature du sol (En théorie, les systèmes géothermiques peuvent être installés partout en France, quel que soit le climat).

Il y a encore peu, le principal inconvénient des systèmes géothermiques résidait dans le fait qu’il fallait disposer d’une grande surface de terrain pour « collecter » suffisamment d’énergie. Ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui puisque 180 m² de terrain suffisent à chauffer 150 m² de logement. De plus, il existe désormais des capteurs verticaux qui vont chercher l’énergie entre 70 et 100 m de profondeur mais la plupart des capteurs enterrés se situent généralement entre 50 et 60 cm de profondeur.

La géothermie s’adapte particulièrement aux systèmes de chauffage par rayonnement intégré au bâti (sol ou plafond) qui utilisent l’eau ou l’air en circuit fermé pour assurer à la fois la fonction chauffage et la fonction rafraîchissement. La régulation de la température est assurée par un mécanisme qui mesure en permanence la température extérieure et la température intérieure du fluide caloporteur circulant dans le plafond ou dans le plancher.

La géothermie associée à un émetteur rayonnant réversible intégré au bâti est un système parfaitement écologique qui offre de biens meilleures garanties sanitaires qu’une climatisation classique puisqu’il n’y a aucun brassage d’air et aucune diffusion d’éléments pathogènes (bactéries, légionellose, etc.). En comparaison avec un chauffage traditionnel (gaz, mazout, bois ou charbon), le chauffage géothermique est un chauffage propre qui ne produit ni dioxyde de souffre ni dioxyde d’azote et ni poussières.

Certes, le coût d’investissement est conséquent, encore que guère plus élevé que le coût d’installation d’une chaudière au fuel ou au gaz d’après certains fabricants, mais il permet avec un seul investissement (en terme d’argent mais aussi en terme de temps de chantier) d’assurer à la fois les fonctions chauffage et rafraîchissement pour un coût de fonctionnement dérisoire. En effet, un kilowatt/heure consommé par le système thermodynamique (compresseur, pompe, vannes, régulation) permet d’en récupérer quatre ou cinq grâce aux calories prélevées dans la source d’origine naturelle, qui est gratuite, ce qui réduit d’autant votre facture d’électricité finale.

En clair, votre facture est divisée par quatre ou cinq et vous devenez en quelque sorte votre propre fournisseur d’énergie. Ainsi, le coût d’exploitation d’un plancher rayonnant réversible est sensiblement égal à celui d’un chauffage fuel ou à gaz.

Enfin, autre avantage non négligeable, la géothermie permet également la production d’eau chaude sanitaire voire le chauffage d’une piscine.

Pour assurer le développement des systèmes géothermiques en France et ainsi favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables, l’Etat a mis en place un système de crédit d’impôt pour toute personne installant un système géothermique chez lui. A ce jour, ce crédit d’impôt s’élève à 50% du prix d’achat TTC du coût de l’équipement (hors main d’ouvre). Il est plafonné à 8.000 euros pour une personne seule et à 16.000 euros pour un couple marié (ou partenaire). Cette somme est majorée de 400 euros pour le premier enfant, de 500 euros pour le second et de 600 euros par enfant à partir du troisième.

source : Travaux.com