Le plafond rayonnant plâtre (PRP)

Mis à jour le 30 mars, 2024

Avant de parler du plafond rayonnant, il faut commencer par dissiper un premier malentendu. En effet, nombre de gens pensent que le chauffage au sol est plus efficace que celui par le plafond car la chaleur monte. Or, ce n’est pas la chaleur mais l’air chaud qui monte. Dans le cadre d’un chauffage par rayonnement, que la source soit au plafond ou au sol ne change rien.

Le PRP, moins connu et développé en France que le PRE est un procédé de chauffage électrique intégré dans un plafond traditionnel constitué de plaques de plâtre cartonnées spécifiques.

De quoi est-il composé ?

Il se compose de:

  • Panneaux chauffants industrialisés autoporteurs constitués d’un isolant thermique sur lequel a été collé en usine un élément chauffant en feuille mince, muni de sa connectique spécialisée, prêts à poser, prêts à brancher ;
  • Panneaux neutres industrialisés autoporteurs de même nature que les panneaux chauffants ;
  • Plaques de plâtre spécialement adaptées à cette technique de chauffage.

Les panneaux chauffants comme les panneaux neutres viennent se positionner sur l’ossature métallique traditionnelle permettant la mise en oeuvre de plaques de plâtre spécifiques.

Un procédé de chauffage efficace

Si les spécialistes du chauffage ne sont pas toujours d’accord pour savoir lequel du PRP ou du PRE est le meilleur système, tous s’accordent pour dire qu’il est le plus efficace pour la bonne raison que le seul élément qui ‘isole’ la source de chaleur de la pièce n’est qu’une fine couche de plâtre de 13mm d’épaisseur.

De plus, on ne met rien sur un plafond tandis qu’un sol est encombré de meubles et tapis qui font obstacle à la diffusion de chaleur. Du coup, l’efficacité de la chaleur rayonnée dans un PRP est optimum puisqu’elle atteint 80%. Au delà, le temps de réponse est plus court par rapport à un PRE car il n’y a pas à vaincre l’inertie de la chape flottante. De fait, son utilisation requiert des températures basses qui n’excèdent pas, à pleine puissance, les 32°C.

Une facilité d'installation

Par ailleurs, si le PRP et le PRE s’installent aussi facilement l’un que l’autre dans une construction neuve, le PRP, de part sa conception, est beaucoup plus facile à installer en cas de rénovation que ne peut l’être un PRE. Le seul souci est que l’installation d’un PRP occupe un espace d’environ 8 à 10cm et réduit d’autant la hauteur des pièces. De plus, il s’agit d’un produit sec qui propose une vraie facilité de mise en oeuvre et permet une remarquable rapidité de chantier. Enfin, le faux plafond une fois recouvert des plaques de plâtres rejointées offre l’apparence d’un plafond traditionnel.

En revanche, son coût d’installation est un peu supérieur à celui d’un plancher chauffant puisqu’il est évalué entre 99 et 109 euros au m² (pose comprise) pour les surfaces inférieures ou égales à 50m² et entre 78 et 85 euros au m² pour une surface de 100m². On notera cependant que ces coûts incluent le coût du plafond. Ces coûts ne sont que des évaluations et, dans la rénovation notamment, ils doivent être plus ou moins ajustés en fonction de la structure particulière du chantier.

Puisqu’il s’agit d’un chauffage électrique, il peut être réglé dans toutes les pièces en fonction des besoins et des usages des habitants et peut donc également se programmer comme un chauffage électrique habituel (hors gel en cas d’absence par exemple). Il peut même aujourd’hui être piloté par téléphone ou Internet.

S’il peut être théoriquement installé par un bon bricoleur, il est recommandé de faire appel à des professionnels, non seulement pour bénéficier des garanties du constructeur mais aussi parce que c’est un travail qui, s’il n’est pas forcément difficile, demande beaucoup de rigueur puisque chaque panneau est alimenté individuellement. Avant de poser les plaques de plâtre, un contrôle exhaustif de mise en chauffe de l’ensemble doit être effectué. En outre, on rappellera que l’homogénéisation de la température dans une pièce repose sur des règles thermiques précises qui tiennent compte de la structure même du bâti. La répartition des panneaux chauffants et des panneaux neutres doit toujours être établie par un professionnel.

Une facilité d'entretien

Une fois installé, il ne requiert aucun entretien. Dans l’éventualité d’une panne, il est également beaucoup plus facile à réparer qu’un chauffage par le sol. En effet, à l’aide du plan de calepinage remis par l’installateur qui détermine où sont posés les panneaux chauffants et neutres, il est possible de déterminer l’endroit précis de la panne. S’il ne s’agit que d’un seul panneau, une réparation ne s’impose pas forcément. Si en revanche il s’avère qu’une série entière de panneaux est mal connectée ou ne fonctionne pas, il suffit alors de découper le plâtre, remplacer les panneaux défectueux, remettre une plaque de plâtre et rejointer. Une opération infiniment plus facile que de refaire un sol. En tout état de cause, il s’agit d’un système qui a déjà fait ses preuves et qui ne demande habituellement aucune maintenance.

Avertissement : il faut impérativement utiliser des plaques de plâtre spécialement adaptées à cette technique de chauffage si l’on veut éviter tous risques de désordre esthétique.

sources : Travaux.com