Mis à jour le 25 janvier, 2024
La législation impose l’installation d’alarme incendie dit “détecteurs de fumée”, à ne pas confondre avec les détecteurs de monoxyde de carbone qui sont conçus pour vous alerter si l’un de vos appareils de chauffage refoule du monoxyde de carbone.
TYPE | Prix minimum | Prix maximum |
Alarme incendie | ||
Détecteur de fumée | 15 € | 50 € |
Détecteur de monoxyde de carbone | 20 € | 150 € |
Ces tarifs sont exprimés en Euros, toutes taxes comprises (TTC). Ils sont issus de moyennes de prix de divers sites internet de construction.
Plusieurs dangers menacent une habitation : cambriolage, intoxication due à une chaudière ou à un chauffe-eau défectueux, ainsi que le risque incendie. Responsables d’environ 800 décès chaque année, 70% des incendies se déclarent le jour, mais la grande majorité des victimes sont touchées la nuit. Pour diminuer ces drames, l’installation d’une alarme incendie est désormais obligatoire. Cette alarme est également appelée détecteur de fumée ou détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF). Un tel appareil est peu onéreux. En effet, le prix d’appel d’un détecteur d’incendie est de 15 €. Il ne faut pas confondre cet appareil avec un détecteur de monoxyde d’azote.
Installer une alarme incendie : une obligation légale
L’obligation d’installer une alarme incendie concerne aussi bien les maisons individuelles que les appartements, les résidences principales que les résidences secondaires. L’appareil doit détecter les fumées émises dès le début du sinistre et doit alors émettre un signal assez fort pour réveiller une personne endormie.
L’obligation d’installer un détecteur autonome de fumée est prévue par loi Morange de 2010. Cette obligation devait entrer en vigueur le 9 mars 2015. Mais, les particuliers ont eu des difficultés à trouver des appareils dans les magasins. L’obligation a alors été repoussée au 1er janvier 2016.
Du point de vue de l’assurance, il est conseillé de prévenir sa compagnie de l’installation du détecteur. Mais aucune sanction n’est prévue si vous ne respectez pas l’obligation. En effet, l’article L113-111er du code des assurances informe qu’il n’y a pas de refus possible de prise en charge du sinistre, en cas de non-installation de l’alarme incendie. En revanche, une minoration de la prime d’assurance peut être accordée, si l’appareil a été installé. Par ailleurs, aucune visite de contrôle n’est prévue.
Prix de l'alarme incendie : moyennes constatées
Tous les détecteurs vendus en France, même les premiers prix bénéficient du marquage CE et sont conformes à la norme NF EN 14 604. De plus, les appareils de détection à ionisation sont interdits, car ils sont radioactifs. Il faut donc être vigilant, en cas d’achat du détecteur de fumée en dehors des réseaux traditionnels (achat en ligne notamment)
- Le prix moyen d’un détecteur de fumée est de 40 €, avec une fourchette moyenne comprise entre 25 € et 80 €. Les appareils les plus sophistiqués peuvent atteindre 150 €¹ .
- Le prix d’un détecteur de chaleur simple est compris entre 25 € et 50 € en moyenne.
- Le prix d’un système d’alarme incendie complet varie entre 250 et plus de 1000 € en fonction du niveau de gamme et de complexité.
Le coût de l’alarme incendie dépend du lieu d’achat, de la marque, de l’autonomie allant de un à dix ans, mais aussi du mode d’alimentation de l’appareil. En général, les détecteurs à piles sont moins onéreux que les détecteurs à raccorder au réseau électrique. Dans ce dernier cas, une alimentation de secours est prévue pour prendre le relai en cas de dysfonctionnement de l’électricité. De plus, des appareils ont des options plus onéreuses.
Ainsi, si un occupant du logement est sourd ou malentendant, l’installation des détecteurs de fumée combinant une lumière stroboscopique (alternance de flashs et d’obscurité) et du son est recommandée. Pour compenser le coût d’achat plus élevé, le conseil départemental peut octroyer une prestation de compensation du handicap (PCH). Par ailleurs, certains détecteurs de fumée sont équipés d’une télécommande très utile pour arrêter l’alarme déclenchée à tort, lorsque l’occupant du logement a des difficultés pour se déplacer. En effet, en l’absence de télécommande, il est nécessaire de monter sur une chaise ou sur un escabeau pour appuyer sur le bouton d’arrêt.
Installation de l'alarme
Pour les logements loués avant le 9 mars 2015, c’est au locataire de poser l’appareil, mais le propriétaire doit le lui fournir ou lui rembourser son achat. Pour toutes les habitations louées à compter du 9 mars 2015, le propriétaire doit installer l’alarme avant de signer le bail de location. Dans les locations meublées ou saisonnières ou encore dans les logements de fonction, l’installation incombe dans tous les cas aux bailleurs. Le bon fonctionnement du détecteur de fumée est vérifié, lors de la réalisation de l’état des lieux.
La loi précise que dans les maisons à étages et dans les duplex, un détecteur de fumée doit être installé à chaque étage. Mais, il n’y a pas d’obligation en lien avec la surface habitée. Or, à l’exception des studios, un seul appareil est insuffisant. Dans les autres cas, installer un détecteur de fumée devant chaque chambre est recommandé. L’alarme se place en hauteur. En revanche, l’installation d’une alarme incendie dans les parties collectives d’une copropriété est interdite. En effet, il faut éviter que les occupants des logements sortent dans le couloir, pour voir d’où proviennent les fumées. Ce type d’appareil d’alerte ne se pose pas à proximité d’une cuisine ou d’une salle de bains, car les vapeurs dégagées déclenchent l’alarme de manière intempestive.
Un bon bricoleur peut poser lui-même son alarme sonore. Mais, des artisans se déplacent pour effectuer ce travail. Ils sont à même de conseiller sur le meilleur emplacement. Comptez moins de 100 € pour cette prestation.
Comparer les tarifs permet de trouver le meilleur rapport qualité-prix. La fourniture et la pose d’un équipement de sécurité par un professionnel dans votre logement sont soumises au taux intermédiaire de TVA de 10%.
Les détecteurs de monoxyde de carbone
Les détecteurs de fumée sont parfois confondus avec les détecteurs de monoxyde de carbone. Or, l’objectif de ces appareils est de vous alerter lorsque votre chaudière à combustion (gaz, bois, fioul, charbon) ou vous chauffe-eau ou encore votre gazinière ou votre éventuel chauffage d’appoint dégage du monoxyde de carbone (CO), un gaz inodore et parfois mortel. Il est, d’ailleurs, responsable d’environ 6 000 victimes et 300 décès par an.
Malgré l’absence d’obligation légale, l’achat d’un détecteur de monoxyde de carbone est donc conseillé. La fourchette des prix des détecteurs de monoxyde de carbone va de 20 € à 150 €. Ces appareils doivent bénéficier d’une certification EN50 291.
sources : Travaux.com